Cabral Libii : “Ce qui se passe au PCRN, c’est qu’il est victime de moi. C’est qu’il y a des gens qui ont dit, Cabral Libii, on va l’éteindre politiquement, et on va empêcher qu’il soit candidat à l’élection présidentielle. Et pour y parvenir, il faut enlever le PCRN de son contrôle, et il faut empêcher au PCRN de faire quoi que ce soit.“
Interviewé sur Balafon Radio à Douala le Vendredi 22 Décembre dernier à 8hb30 environ dans l’émission Sacré Matin, Cabral Libii, président du PCRN répond à la question de Cyrille Bojiko, qui demandait : Qu’est ce qui se passe au PCRN ? Cabral poursuivant la réponse déclare : “Et donc, ils ont activé l’ex président de ce parti, qui fait partie d’un Groupe de fondateurs, des personnes qui ont créé le parti en 2001, et qui en ont obtenu la légalisation en 2003, et n’ont mené aucune activité de ce parti de 2003 à 2019, date à laquelle ils m’ont sollicité pour que je devienne le président.
Et comment m’ont-ils sollicité ? Comme vous devez vous rappeler en 2018, je vais à l’élection présidentielle, je n’ai pas de parti politique, et il fallait de toute façon être investi par un parti politique qui avait des élus. Après l’élection présidentielle, le parti politique qui avait hébergé ma candidature décide de mettre un terme à notre collaboration, je décide donc le 8 Mars 2019 de créer un parti politique, je fais une assemblée constitutive d’un parti politique que nous denommons, parce que nous un groupe, les citoyens. Je précise qu’en Mars 2019 nous sommes dans l’attente de la convocation du Corp Électoral des élections législatives et municipales donc le temps nous est compté. Nous attendons près de trois mois pour obtenir le papier de notre parti politique, les citoyens. Nous essayons de suivre le dossier et par trois fois nous sommes reçus par le ministre de l’administration territoriale.
La 1ère fois il nous dit que le dossier est dans le couloir administratif, la 2ème fois il nous dit qu’on est entrain de finaliser les enquêtes de moralité sur les membres du bureau, la 3ème fois il ressort la balle de chérif : il nous dit qu’il y’a déjà un parti politique au Cameroun qui s’appelle les Citoyens. évidemment c’était un mensonge puisque jusqu’aujourd’hui, personnes n’a vu ni dans le fichier numérique ni dans le fichier physique de parti politique au Cameroun, qui s’appelle les citoyens. Et d’ailleurs à l’occasion, je profite je lui demande, M. le ministre, permettez moi donc, puisque vous avez fait les enquêtes de moralité et des enquêtes administratives, de changer le nom du parti séance tenante, il nous dit non . Vous allez faire une nouvelle assemblée constitutive et puis vous recommencer à zéro. Mais on s’est dit ça doit nous prendre encore trois mois ! et nous sommes complètement désemparé.
Et un jours, je suis invité sur un plateau de télé et pendant que je parlais de cet affaire, un monsieur nommé Masadine Albert fleuri dont le fils était un membre de 11 millions de citoyens, donc vous vous souvenez certainement parce que j’en ai parlé sur ce plateau à l’époque, à Ngaounderé, il appelle son fils et lui dit mais je vois que ton type avec qui tu travailles là n’a pas de parti politique. Moi j’avais initié la création d’un parti politique en 2001 et avec certains amis nous l’avons créé et bah nous on peut vous le donner, et c’est comme ça qu’il m’appelle et me dit : mon père m’a appelé il me dit qu’ils sont prêt à nous donner un parti et je dis c’est quoi le parti ? Il me dit le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale. Je dis mais envoyez-moi les statuts, le programme politique et les documents légaux ! il me les envoi et puis je contacte les personnes en question. Je l’ai fait venir à Yaoundé, nous tenons une réunion et ensemble nous programmons, il m’invite en réalité à leur congrès qu’il déclare à la sous préfecture de Guidiguis, ils obtiennent le recipicé le 7 mai 2019 . J’arrive à Guidiguis je trouve une trentaine de personnes, or eux même à l’époque, d’ailleurs le patron à l’époque n’avait que 6 militants. Mais ils organisent un congrès avec 6 militants reconnus, qui étaient juste des responsables communaux du parti et les trois membres du bureau sur le document du MINAT, et avec les sympathisants, ils sont une trentaine et à l’occasion, je suis élu président du PCRN le 13 mai 2019 par voie d’huissier. Nous transmettons les résolutions de ce congrès et au MINAT et au Gouverneur de la région du Centre, puisque le siège du parti à la création est à Yaoundé. Et trois mois plus tard, nous obtenons un accusé de réception du ministre de l’Administration Territoriale. Et il faut préciser que ces trois mois sont déjà étonnants pour des gens qui attendent un papier pour aller à des élections, parce qu’une fois que nous avons transmis les documents au Minat, il nous a empêché systématiquement de travailler, au point d’ailleurs que , et j’en avais parlé sur ce plateau, à l’une des descentes à Ngambé dans le littoral, Edea avais envoyé une escouade impressionnante d’anti-émeute pour nous empêcher de travailler, parce qu’il disait que nous étions dans l’illégalité. Et, lorsque j’ai vu le Sous-préfet avec tous les documents que j’avais transmis, il m’a appelé à côté il m’a dit : va régler tes problèmes à Yaoundé, nous on a reçu instruction que tu ne travailles pas. et nous sommes restés comme ça dans le désemparement jusqu’à ce que, comme Dieu n’oublie jamais ses enfants, madame Michelle Bachelet l’ex Présidente de la république de Chili qui était à l’époque la responsable des droits de l’homme au Nations Unis, est de passage au Cameroun.
Elle organise une réunion avec des leaders politiques et au cours de cette réunion, je fais part de ma mésaventure, elle en est tellement étonnée qu’elle me demande les documents puisque le jours même elle avait une audience à étoundi avec le président de la république, et elle me dit : je vais lui en parler. Et je me dis que c’est après cette audience que l’affaire a été débloquée, puisque quelques jours après on m’appelle au MINAT et lorsque j’arrive dans le bureau du Ministre Paul Atanga Nji, je le trouve assis il me dit mais M. Libii, vous dites partout qu’on vous bloque et tout, bon voici le document que je vais signé et qui reconnaît que vous êtes président. Relisez vous même, est-ce qu’il vous convient ? Je dis oui Monsieur le ministre, il me convient et il signe le document devant moi. Et curieusement au moment où je veux prendre le document, il me dit je vais te donner le document mais attends un peu… Il appuie un bouton et une flopée de journalistes entrent dans son bureau. Vous oubliez ces détails parce qu’à l’époque, quand ces images ont été diffusées, mes contempteurs comme d’habitude ont dit : “voilà, vous voyez ? on vous dit que ce gars est un pion ! lorsqu’on doit lui donner un document on appelle toute la presse, pourquoi lui on lui donne ce type de document devant toute la presse ?” Mais moi je n’étais absolument pas au courant que la presse y avait été invitée donc tout cela était fait à dessin. Donc il avait invité la presse à mon insu. C’est comme cela que je reçois ce document devant toute la presse, ceux qui se souviennent d’ailleurs des images, je me retrouve devant les journalistes, je suis même médusé devant la presse, je ne sais même pas quoi leur dire. Mais moi on m’a appelé ce matin pour que je vienne prendre un document et j’ai hâte de rentrer travailler sur le terrain! de toute façon la suite vous la connaissez.
Nous allons au élections Législatives et Municipales, je précise que, j’ai investi aux élections Législatives et Municipales au Mayo Danai Sud M. Kona Robert, l’ex président du parti, bon, il ne va pas faire grand chose, mais je l’ai investi, payer sa caution, payer sa campagne, il a eu 17 voix dans sa circonscription, mais bon ! Ça c’est un autre débat. En 2022, je convoque un congrès extraordinaire à ngaoundéré, j’invite les pères fondateurs, il viennes, il sont membres du bureau du congrès, on révise les statuts, on paraphe tous les statuts, ils font des discours, des prières, des conférences de presse, tout ce que vous voulez…
L’autre jour, paff !!! Je vois un document en circulation sur internet, qui m’assigne à comparaître, dès le 4 Janvier au tribunal civil de Kaélé, et je vois dans le document qui circule, que j’ai fait irruption à Guidiguis, et que ce n’était pas un congrès, mais plutôt une réunion préparatoire de je ne sais quoi, et que je suis arrivé, j’ai provoqué une cohue générale, j’ai fuit avec le parti, c’est ce qui est écrit dans l’assignation, que l’ex président dit qu’il a découvert le lendemain que j’en étais le président. Et que pour toutes ces raisons, on doit annuler les résolutions du congrès de Gudiguis. Nous on prend ça pour une grosse blague. 1600 personnes inscrites, 225 personnes issues de la Diaspora qui ont payé leurs billet d’avion et qui se sont retrouvés à Yaoundé, des établissements hôtelier payés, et on découvre un matin que Mme le Sous-préfet de Kribi 2, qui nous avait délivré un récépissé de manifestations publique quelque temps avant, elle nous rapporte sa décision, à la demande de qui ? De M. Kona Robert.
Questions Réponses
Journaliste : où était M. Kona de 2019 à 2023 ?
C. Libii : Comme lui-même l’a dit dans ses interviews, il était chez lui au village. Il aura bientôt 80 ans. C’est un retraité.
Journaliste : il ne vous a pas assigné en 2019 pour que vous alliez aux élections Locales ?
C. Libii : Non ! puisque je vous dis que je l’ai investi de mes propres mains.
Journaliste : vous avez fait le congrès de Ngaoundéré, il ne s’y est pas opposé, il n’a pas contesté ?
C. Libii : Non ! puisqu’il en était membre du bureau. Il a paraphé tous les documents. Il s’est adressé à la presse à l’occasion, il a fait des discours qui sont archivés.
Journaliste : quand vous avez été élu à l’assemblée nationale, vous êtes passé au contrôle de vos pères, il n’y a pas eu de contestation… expliquez-nous, pourquoi maintenant ?
C. Libii : parce Que qu’il y a un Ministre dans ce pays, qu’on appelle Ministre de l’Administration Territoriale, qui décide que, la constitution n’est rien, la loi n’est rien, tout ce que vous venez de dire là n’est rien, lui il est, vous voyez ces héros de bandes dessinées qui saccagent tout, lui il décide que, tel est, tel n’est pas. Il dit à qui veut l’entendre que je vais le détruire.
Et moi j’ai envie de lui demander : qu’est ce que je vous dois monsieur? D’ailleurs, je parle rarement de lui, parce qu’il n’y a pas grand chose à dire de lui, ni de son travail, même à l’assemblée. Donc je lui demande quel problème on a ? J’ai appris l’autre jour, lors de l’interview que j’ai faite sur Canal 2, monsieur Tongue me dit : nous avons appris De M. Kona que c’est Monsieur Atanga Nji qui vous a recommandé à la tête du PCRN. J’ai dit c’est pas possible ! dont ils se connaissaient depuis. Et de tous les partis politiques, c’est seulement celui-là qu’il m’a recommandé, mais c’est tellement ridicule.
Nous savons aujourd’hui qu’apparement Cabral Libii dérange. Que dans leur faction qu’ils ont dans le régime qui se prépare à prendre le pouvoir , Cabral Libii doit être écarté de la voie de certaines personnes ! Il doit être écarté du chemin de certaines personnes, et c’est pour cela qu’on fait ça. C’est aussi simple que ça, parce que si non, comme tu m’expliquer que, je suis complètement déboussolé par cet affaire, je suis tellement énervé que je ne veux pas parler avec ce papa là. Je rappelle qu’en plus, on s’occupe de lui autant qu’on peut, et même des enfants d’ailleurs, mais ça c’est par reconnaissance. Par décence, je ne vais pas révéler qu’on lui a envoyé tel montant tel jour.
On connaît sa situation sociale, ou trouve-t-il les moyens pour payer les assignations, payer les avocats, payer les huissiers ? bon bref ! Finalement, nous on décide de le faire venir à Yaoundé, pour discuter, je mets en place le bureau politique du parti, on siège le 02 Décembre, je met en place un comité de dialogue et de conciliation, qui va à sa rencontre le Lundi qui suit. Il tombe d’accord sur une feuille de route de sortir de crise, mais il leur dit vers 2h du matin : “Attendez, j’ai reçu un coup de fil du MINAT, je le vois demain et quand je sors de là nous paraphons les documents, il va au MINAT le lendemain, il disparaît de la Circulation. Et nous le verront réapparaître à bord d’un Prado blanc à Kribi deux jours après, pour faire une intervention volontaire dans l’affaire que nous avions introduite au tribunal de Grande instance, parce l’interdiction de manifestation donne lieu, avec la loi de 90, à une saisine du tribunal de grande instance, qui sous huitaine se prononce par ordonnance. Et lui il se retrouve à Kribi, il fait une intervention volontaire, figurez vous, avec le même avocat que Mme le Sous-préfet. Et il remonte à Yaoundé, et curieusement, il disparaît 3 ou 4 jours de la Circulation et il réapparaît. La commission remet la main sur lui, et moi même j’assiste. C’était un dimanche, nous faisons 6h de réunion politique, lui et son camp. On tombe d’accord d’ailleurs c’est moi même qui lui dis toute ma colère, de tous les mensonges qui ont été répondus. Et il me dis, mais voilà, je ne te reproche rien, et puis on tombe d’accord sur la sortie de crise. D’ailleurs il dit, en tout cas l’un de ses proche dit : est ce vous savez que papa Kona, pendant que vous êtes député, il n’a pas de maison, il n’a pas de lit il n’a pas de télé, il n’a pas de Salon, je dis bon OK. Je n’étais pas au courant de tout cela, mais si on me l’avait dit, il est normal que l’un des pères fondateurs, qu’il bénéficie quand même d’un munimun de commodité. Je dis bon OK, faisons une évaluation immédiate même de ce qu’il faut dans l’immédiat pour mettre un terme à ce descriptif de mon point de vue qui n’est pas digne d’un fondateur d’un parti qui rayonne.
On trouve la sous le coup une évaluation de 5 millions de FCFA. Séance tenante, j’avais encore les frais de session, je vais chercher le ⅕ de ce montant, je pose sur la table en guise de bonne foi. On tombe d’accord sur une sortie de crise, jusqu’au moment où, on lui dit, il faut maintenant qu’on fasse un document publique pour dire que, bon les dissencion sont terminées, il nous dit: on le fait demain parce j’ai encore une réunion au MINAT. Et il va au MINAT ayant pris l’argent, le lendemain, il sort du MINAT, que découvrons nous, un communiqué qui dit qu’il met fin à tout dialogue.
Deux jour après, il fait une conférence de presse à Yaoundé, ou il me traite de tous les noms d’oiseaux, il raconte tout et n’importe quoi, figurez vous qu’en ce moment la, il n’y a plus de dissencion interne, le Sous-préfet lui a délivré un récépissé de manifestation publique adressé à qui, à Président Fondateur du PCRN. Il ne se fait plus appeler président national, il a compris que c’est une supercherie et sa forfaiture, c’est connu de tous, maintenant il se fait appeler président fondateur, un titre qui n’existe nulle part, ni dans les statuts originels, ni dans les statuts que nous avons adopté. Et, la conférence de presse à quand même eu lieu au Djeuga Palace. Et curieusement, certains journalistes qui ont assisté à cette conférence de presse, etaient appelés directement du cabinet du ministre.
Notons que dans la dernière sortie de M. Kona Robert, celui à déclaré qui va engager des poursuites judiciaires contre Cabral Libii, qui selon lui l’a diffamé dans les médias lors de ses deux dernières sorties médiatiques, notamment celle sur Canal2 et celle sur Radio Balafon. Kona Robert a également fait appel à Atanga Nji et au Ministre de la Communication pour régler cette affaire.
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A ssuivre…
transcription : Billy Kolla (Journaliste Wing Press Africa)