Toute une pâté de maisons a été détruite au quartier Dogpassi village, dans l’arrondissement de Douala 3ème. Les habitants désormais logés à la belle étoile et qui ne savent plus à quel sein se vouer, implorent l’intervention du Gouvernement. Les victimes sont persuadés que les hautes autorités ignorent ce qu’elles subissent dans ce coin reculé de la vile de Douala. Wandji Bertrand, Tankoua Tatcho, Ndike Henri, Tayou et les dames Agach, Megne veuve Talla, regroupés sous le pseudonyme de Colectivité des Habitants du Quartier Belle Aire, sise au quartier Boko, zone de recasement à Dogpassi, crient à l’aide à l’endroit du Président Paul Biya. Leurs enfants sont logés chez les voisins, dorment sur des matelas posés sur les vérandas.
Au moins 5 maisons dont 3 immeubles R+1 abritant familles et locataires au Quartier Boko à Dogpassi depuis plus de 20 ans, plus précisément à la zone de recasement, ont été détruites dans la matinée du Mardi 11 Octobre dernier, sans qu’elles n’aient eu, selon elles, le temps d’enlever leurs biens matériels. D’après les victimes au micro de Wing Press Africa, le maire de Douala 3ème est arrivée avec des engins de démolition, accompagnés de policiers et de gendarmes, y compris des “gros bras”, et ont cassé toutes les maisons. Plusieurs familles entières qui vivaient dans ces bâtiments depuis plusieurs dizaines d’années dorment désormais à la belle étoile.
D’après une requête adressée au procureur de la république près la cour d’appel du Littoral, la démolition a été opéré alors que la décision définitive de justice n’avait pas encore été rendue. Le principal revandicateur de ces terres étant le Chef du Canton Yassa, qui detient un titre foncier querelle depuis 2014, s’est servi, selon les victimes, de ses relations à la Mairie et à la Sous-préfecture dudit arrondissement, pour procéder à la démolition.
Le Colectif des Habitants du Quartier Belle Aire, demande au Gouvernement de se pencher sur cette affaire. Les victimes estiment que les autorités locales de l’arrondissement de Douala 3ème n’ont pas respecté la loi dans cette démolition abusive, et qu’elle doit intéresser les plus hautes autorités.
Dans leur déclaration au micro de Wing Press, les désormais sans abris précisent que certaines décisions de justice, ayant servi de prétexte wont été rendues sans leurs présences. Ils on été surpris par des documents issus des tribunaux, sans avoir été informés du début et du déroulement des audiences.
Les victimes, passent des Journées à fouiller les décombres dans l’espoir d’y trouver quelque chose qui peux encore servir, car tout leurs affaires ont été emportées dans les destructions de leurs bâtiments.
Billy Kolla