Au micro de Wing Press Africa ce Jeudi 14 Septembre 2023, les habitants du quartier Brazzaville dans l’arrondissement de Douala 3ème, ont fait part de leur plus grand problème qui dure depuis des années ; celui de l’insécurité qui dicte l’atmosphère quotidienne de ces quelques milliers d’habitants et commerçants du coin. Des agressions qui sont devenues une habitude. Les agresseurs n’attendent pas forcément les heures tardives pour se faire connaître au premier gibiers qu’ils croisent sur leur chemin. C’était le cas d’une opératrice d’Orange Money hier soir au carrefour Brazzaville, qui a été agressée autour de 22h, à son lieu de service, et ce devant les regards passifs de la population.
Evaline Noutah, présidente des Femmes Rondes du Cameroun qui exerce un petit commerce au Carrefour Brazzaville se confie : “l’insécurité ici à Brazzaville est de retour. Cela avait un peu baissé un temps avec l’auto-défense qu’on avait mis sur pieds, mais depuis un temps, c’est revenu. Hier même on a agressé Orange Money la bas à Zero pas à 22h. Quand à moi, j’ai peur pour ma sécurité, mais comme on dit souvent, on agresse pas les gens du secteur. Je suis né ici, j’ai grandi ici. Je travaille la nuit, et à 10h je vais emballer”.
Plusieurs autres habitants du quartier ont été interviewés, et ont exprimé la même inquiétude pour leur sécurité car, les vols et les agressions dictent la loi à Brazzaville. Outres l’insécurité, l’impudicité et la dépravation des mœurs font la mauvaise réputation de ce petit territoire du maire Valentin Epoupa et le sous-préfet Ayissi Mvogo Laurent Victor, tout deux autorités exécutifs de l’arrondissement de Douala 3ème.
Pour Youenarain Abel Boris, Habitant du quartier, la nouvelle génération a fait de Brazzaville un quartier inquiétant sur le plan moral et civique. Des jeunes filles de 16 ans qui dansent nues dans deux coins dits “de sans caleçon” à Brazzaville et c’est connu de tous. Des petits enfants de 8 ans qui patrouillent à plus de 22h sans que leurs parents ne s’inquiètent. Des agresseurs qui agissent avant la tombée de la nuit, tout ça sans que les pouvoirs publics ne se manifestent. “Il y a quelques semaines, les habitants du quartiers et les chefs de Bloc et du quartier ont mis des banderoles pour dire “Non au vol et aux agressions à Brazzaville”, afin d’interpeller les autorités de la Commune et de la ville, mais sans suites. “Nous sommes en insécurité tous les jours et à toutes les heures”, dit il.
Notre reporter et d’autres medias ont assayé de donner la parole aux chefs de Bloc, qui ont refusé de se prononcer. Joint au téléphone, le chef du quartier Brazzaville n’a pas décroché, et à son bureau il était absent.
Ainsi donc, toute la population du quartier Brazzaville dans la commune de D3 implore la réaction du Gouvernement, qui a agit à la suite du scandale de l’adolescente brûlée à l’eau chaude par ses copines pour une histoire de relation et de “tapé dos”, alors qu’elle était danseuse au Snack Bar New Florida Scellés à Brazzaville, pour “proxénétisme et outrage aux mœurs”. Les populations du coin aimeraient que les autorités appliquent la même rigueur aux fins d’établir la sécurité au quartier Brazzaville.
Billy Kolla / Wing Press Africa