C’est une Distinction Honorifique créée par le Conseil Municipal de la Commune de Douala 1er, pour valoriser les ressortissants de cet arrondissement, qui le représentent valablement sur le plan national et international, et surtout de manière pérenne. La distinction a été decernée à trois personnalités mondialement connues, qui ont œuvré chacun dans son domaine à faire valoir le patrimoine culturel Sawa, et ce durant de nombreuses années. Une appellation a été créée pour désigner ces personnalités reconnues comme tels : “Les Trésors Humains Vivants”, qui seront désormais célébrés
Un Trésor Humain Vivant est une personne reconnue pour son très haut niveau de connaissances, d’expériences, de savoir-faire, et de compétences liés au patrimoine culturel immatériel Spécifié dans : La langue, la littérature, la musique, le chant, la danse, et bien d’autres pratiques liées à la culture locale, et qui fait tout pour pereniser ce qu’elle fait. Le Conseil Municipal de Douala 1er a honoré ses 1ers Trésors Humains Vivants, dans la Journée de Jeudi 02 Novembre 2023, par un événement organisé par ledit conseil à la mairie de Douala 1er. Les trois bénéficiaires de cette distinction innovante qui vise à valoriser les acteurs majeurs du patrimoine culturel Sawa : Laurent Esso, Ministre de la Justice du Cameroun, l’artiste Musicien Toto Guillaume et Dikongue Pipa Jean Pierre, Cinéaste.
Jean Pierre Dikongue Pipa
Jean-Pierre Dikongué Pipa se consacre au théâtre avant d’étudier le cinéma de 1962 à 1964 au Conservatoire indépendant du cinéma français. Après trois films de court-métrage (1965-1966), il réalise des longs-métrages, notamment Muna Moto (1975) – qui l’a rendu célèbre – et Le Prix de la Liberté (1978), portant ainsi le cinéma camerounais vers un public international.Auteur, dramaturge et producteur de théâtre, Jean-Pierre Dikongué-Pipa a mis en scène une trentaine de pièces dans lesquelles il a également tenu un rôle.
Toto Guillaume
Toto Guillaume débute dans l’orchestre du collège de la salle à Douala où il anime les bals et fêtes scolaires. Il rejoint le groupe les “Black – Styl’s” en 1972 qu’il forme avec Nkotti François, Emile Kangue, Yves Lobé. C’est d’ailleurs lui qui donne ce nom au groupe. Ils jouent au Davum Bar à Douala, puis à l’Oryx Bar à Bonabéri. En 1973, il compose le titre “Françoise” qui hisse les Black styls au sommet du Hitparade National.
En 1975 paraît son “Mba na na é” qui va connaître un succès remarquable. Il s’envole par la suite pour la France afin de se perfectionner. Il intègre le conservatoire de musique de Paris. Il y apprend la maîtrise de l’écriture musicale et les techniques occidentales de création et d’arrangement.
Il devient musicien de studio sur la place parisienne et les sollicitations affluent de partout. Il fait partie de la fameuse “équipe nationale du Makossa”, groupe de jeunes musiciens camerounais et antillais qui ont joué sur la majorité des chansons camerounaises enregistrées en France de la fin des années 70 à la fin des années 80. En 1982, Toto Guillaume est sélectionné pour participer à l’album, “Les fleurs Musicales du Cameroun”.
En 1985, il sort l’album “Elimbi Na Ngomo” avec la participation des KASSAV’ (Jean-Philippe Marthély, Jocelyne Béroard, Claude Vamur, Jean-Claude Naimro etc.)Il a aussi été producteur et produit plusieurs artistes camerounais. Il a contribué à son rayonnement international du rythme Makossa.
L’événement organisé par l’exécutif communal a également marqué le début de certainnes actions qui seront désormais menées dans l’arrondissement de Douala 1er. Notamment, des enfants de l’école primaire Saint Gérard à Deido, qui seront enseignés par Toto Guillaume, sur l’art musical et les métiers de la musique, à Deido. La Comune de Douala 1er qui va organiser sa première édition de la fête de la musique, une édition qui precedra plusieurs autres.
Il eest à rappeler que le projet Trésors Humains Vivants est encouragé par l’UNESCO auprès des états afin de créer des systèmes de Trésors Humains Vivants. C’est suivant cette vision de l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la Science et la Culture, que la mairie de Douala 1er initié ce projet sur le plan local, pour la promotion de son patrimoine culturel. La commune de Douala 1er a pour objectif de pereniser ce système municipal de Trésors Humains Vivants.
Billy Kolla