Le taux de possession des Moustiquaires impregnées d’Insecticide (MII) au Cameroun est de 72%, le taux d’utilisation du Traitement Préventif Intermittent est de 49% dans tout le pays. Par contre, le taux de prévalence du Paludisme au Cameroun est à 26%. Des statistiques qui présentent une légère amélioration dans la lutte contre le Paludisme au Cameroun depuis 2018, mais largement insuffisante eu egard aux objectifs fixés.
Engagé dans la lutte et l’élimination du Paludisme d’ici 2030 selon la Stratégie Technique Mondiale de Lutte contre le Paludisme 2016-2030 lancée par l’OMS en 2016, le Cameroun s’emploi depuis lors à prévenir et à éradiquer la maladie à travers des actions sur son territoire. Selon l’Institut National de la Statistique (INS), des progrès non négligeables observés depuis 2018, ne seront pas assez suffisants, si le Cameroun veut attteintre cet objectif commun avec les pays membres de l’OMS, engagé dans la Stratégie Technique Mondiale de Lutte contre le Paludisme, qui est d’éradiquer la maladie d’ici 2030. L’INS recommande au Cameroun de redoubler d’effort.
Le service officiel des statistiques du Cameroun, l’INS créé en 2001 a présenté aux autorités administratives de la ville de Douala ce Vendredi 10 Novembre, son rapport des Enquêtes sur les Indicateurs du Paludisme, réalisé en 2022, en étroite collaboration avec le Programme National de Lutte Contre le Paludisme (PNLP). L’enquête réalisée du 22 Août au 1er Décembre 2022, a permis de réaliser à l’échelle nationale, et au niveau des régions, des indicateurs essentiels permettant d’apprécier l’endemicité du paludisme et les progrès réalisés dans la mise en œuvre des interventions de lutte contre le Paludisme ces dernières années sous l’impulsion de Paul Biya, avec l’appui des partenaires nationaux et internationaux.
Aboubakary Haman Tchiouto, Secrétaire Général des Services du Gouverneur, présidait la cérémonie qui s’est déroulée à Bonanjo, dans l’arrondissement de Douala 1er. Le Préfet du Wouri et le président du conseil régional du Littoral étaient représentés. Des délégués des différents départements ministériel concernés étaient également présents.
D’après l’INS, la collette des données s’est faite auprès d’un échantillon représentatif d’environ 6580 ménages sélectionnés dans 470 zones d’enquête dans les 10 régions du Cameroun ( 42 dans la région de l’Ouest et 76 dans le Littoral dont 44 à Douala).
Mme Tcoua Christelle, chef d’agence régionale de l’institut, parlant de l’avancée de la lutte contre le Paludisme déclare au micro de Wing Press : “il y a une légère amélioration au Cameroun, mais des efforts à fournir. Certes il y a pas mal de ménages qui utilisent les moustiquaires Imprégnées (MII) dans le pays, mais Les mesures de prévention édictées ne sont pas disséminées ou pratiquées par les ménages, notamment l’utilisation des insecticides pour éradiquer les moustiques, nettoyages des ordures, etc… Et même l’on devrait sensibiliser les populations quand à l’utilisation des moustiquaires Imprégnés d’insecticide, afin qu’ils le prennent plus au sérieux.”
Le Gouvernement Camerounais devrait sensibiliser et emmener les populations à adopter les bonnes habitudes de prévention et de traitement de paludisme. Il devra travailler intensément à assainir les cadre de vie des populations. Appliquer scrupuleusement les directives préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé, et internalisées par le Cameroun dans le cadre de la politique de lutte contre le Paludisme.
Selon Abomabo Moise, chef d’unité Suivi-Evaluation du PNLP, qui precise que la lutte contre le Paludisme est essentiellement comportemental, l’utilisation des moustiquaires reste à caisse faible, moins de 50% des ménages sur le plan environnementale, ont toujours des alentours insalubres, des eaux stagnantes et des ordures, qui restent des sources de prolifération de moustiques. Également, les directives nationales de prise en charge des cas de paludisme qui n’ est par toujours respectée, surtout dans les structures sanitaires privées. Plus dans la région du littoral, il faut renforcer la sensibilisation, tant le personnel de santé et les populations, à l’utilisation des mesures édictées par le gouvernement afin de barrer la voie à la maladie.
L’institut National de la Startistique est le service officiel des statistiques du Cameroun. Créé par le décret précédentiel no 2001-100 du 20 avril 2001. l’INS est un établissement public administratif, doté de personnalité juridique et de l’autonomie financière placé sous la tutelle du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.
Billy Kolla