14 sur 19 pays africains, membres de l’Union des Conseils des Chargeurs Africains (UCCA), étaient au Cameroun pour une réflexion poussée sur le Fret Maritime et son avenir. Les échanges ont eu lieu au cours d’un séminaire de trois jours, organisé à Douala et dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Gouverneur du Littoral, Dieudonné Ivaha Diboua. Les 4,5 et 6 Juin, l’ensemble des membres des Conseils des Chargeurs africains ont mené des réflexions à l’issue desquelles, plusieurs résolutions ont été prises et recommandées à l’ensemble des conseils des chargeurs africains, afin de pousser l’amélioration des conditions de fret maritime en Afrique.
1- Il faut encourager les Chargeurs Africains à mettre en place, des stratégies idoines pour devenir des grands pourvoyeurs de frets, à fortes valeurs ajoutées, de nature à rééquilibrer les balances commerciales, et de paiements largement déficitaires sur le continent africain.
2- Prendre en compte, dans la négociation et la commercialisation, le fret port in, avec tous ses éléments, incluant, pour le fret de base, les correctifs, les ristournes, les frais de pré et post acheminement, ainsi que toutes les charges susceptibles d’interférer dans le transport de marchandises.
3- Favoriser la création des cadres de concertations sur la négociation des frais de transport et charges connexes.4- poursuivre et renforcer la coopération avec les autorités portuaires, afin de réduire la conjonction, et corrélativement, le temps d’attente des navires dans les ports.
5- Prendre en charge, au niveau de l’UCCA, la sécurisation des transactions électroniques, et l’impact susceptible d’en résulter pour les chargeurs, en termes d’attaque et de menace, de cybercriminalité.
6- Susciter chez les Chargeurs et l’UCCA, le besoin de s’arrimer aux exigences nouvelles du transport maritime international, affectant l’administration des taux de fret telle que la digitalisation, la décarbonation, etc.
7- Établir des synergies d’action entre l’UCCA, le CEA ONU, et le Secrétariat de la ZLECAF, pour un meilleur suivi des intérêts des chargeurs africains, dans le cadre du marché commun sur le continent.
8- Inciter à la création des compagnies de cabotage pour rassurer la connectivité entre les pays africains, et améliorer l’indice de connectivité des ports, nécessaires au développement des échanges intra-Africains.
D’après Abba kafougou Abdourahamane, Secrétaire Général de l’UCCA, “le Fret Maritime impacte beaucoup les économies des Etats membres de l’union depuis de très nombreuses années, ce qui provoque la flambée des prix sur le marché. Les conseils des Chargeurs peinent à accomplir leur mission fondamentale, d’où la décision d’organiser la présente semaine. Pour sa part, le Président du Conseil National des Chargeurs du Cameroun, en la personne de Auguste Mbappe Penda, rappelle également les raisons d’être du séminaire : “l’objet de ce séminaire était de mener des réflexions profondes sur le Fret Maritime, en vue de proposer des mesures appropriées pour leur stabilisation. Il était donc question, d’examiner, identifier et quantifier les facteurs qui sous tendent les prix dérivés du transport des marchandises par mer en Afrique, ces prix qui se répercutent généralement sur le panier de la ménagère.”
La dénomination de Chargeur (en anglais freighter) n’a de valeur juridique que dans le transport maritime. C’est une personne physique ou morale qui, ayant souscrit un contrat d’affrètement à embarquer des marchandises à bord d’un navire