D’après l’un des porte-paroles du président national du PCRN, le ministre Atanga Nji n’agit pas comme un ministre de l’administration territoriale, Il agit plutôt comme un membre du RDPC. Et en cela, il ne peut qu’être considéré comme un adversaire du PCRN. “s’il agissait comme le MINAT, le garant de l’ordre public, il va de soi qu’il ne serait pas un adversaire, mais plutôt un arbitre du jeu politique public. Sauf que ce n’est pas ce qu’il fait. Donc clairement, c’est un adversaire du PCRN”, a déclaré Damien Makon à Wing Press Africa.
À l’approche de l’élection présidentielle au Cameroun, et alors que des candidats se déclarent au fur et à mesure, Wing Press est allé à la rencontre d’un militant du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale, également porte-parole N°2 de Cabral Libii, le président national du PCRN dont la candidature n’est pas officiellement déclarée.
Répondant à la question de la rédaction de Wing Press Africa, à propos de la zone de turbulences qu’a traversé le PCRN depuis plusieurs mois, Damien Makon, conseiller municipal dans la commune de Matomb dans le département du Nyong-et-Kellé région du Centre, a fait une analyse synthétique de la situation, pour démontrer l’échec de ceux qui veulent empêcher le parti d’être valablement représenté lors des prochaines échéances électorales au Cameroun.
“La réalité c’est que, Atanga Nji ne peut pas empêcher la candidature de Cabral Libii pour plusieurs raisons” :
Le mode opératoire de l’administration territoriale pour déstabiliser les partis politiques a toujours été le suivant : pêcher quelques cadres dans les partis politiques, les réunir dans une sorte de congrès, prendre acte de ces travaux et mettre le parti à la traine. C’est ce qui a souvent été fait. Mais, contrairement au MDR, et au CPP, c’est le Monsieur (Kona Robert. ndlr) qui décide de semer le trouble au PCRN qui est le premier à saisir la justice. Cabral Libii avait dit que c’est la main de Dieu, et je le confirme.
Parce que, rien n’explique que ce qu’ils ont été habitués à faire, ils ne l’aient pas fait sur le cas du PCRN. Souvenez-vous qu’ils ont saisi la justice en 2023, et la première audience a eu lieu en avril 2024. Ils se sont rendus compte eux mêmes, qu’ils ont fait entorse à leur démarche. Après cette audience, quand ils ont compris que cela ne va pas donner, ils ont convoqué un congrès le 21 Mai 2024. Et ils disent “nous on ne veut plus saisir la justice, on veut maintenant faire notre congrès”. Qu’est ce qui s’est passé entre temps ? le PCRN par le biais de son équipe juridique, a saisi la justice de Maroua, et le juge a interdit le congrès, 1ère décision de justice.
Puis ils ont fait recours à des défenses à exécution de cette décision de justice, ils ont été déboutés, 2ème décision de justice. Ils ont ensuite fait appel de la décision de l’interdiction de leur congrès, ils ont été déboutés une fois de plus, 3ème décision de justice. Mais dans cette décision de justice, le juge d’appel a fait interdiction à M. Kona Robert de parler ou d’agir au nom du PCRN, puis viendra la 4ème décision, la décision centrale celle de Kaélé, qui vient rétablir Cabral Libii.
1ère Hypothèse : Atanga Nji demande à Kona Robert de convoquer un congrès et de le tenir, alors que nous avions zéro décision de justice. Et si nous avons pu faire interdire ses congrès avec zéro décision de justice, vous pensez qu’avec 4 décisions de justice, nous n’allons pas faire interdire son congrès ? si non, la justice camerounaise se sera dédite.
2ème hypothèse : M Atanga Nji reste dans son bureau, prend acte d’un congrès imaginaire, un congrès qui n’existe que dans sa tête. Cet acte s’appelle acte administratif unilatéral, attaquable au tribunal administratif le plus proche.
3ème élément que j’énonce pour dire qu’Atanga Nji ne peut rien faire : il ne vous souvient pas qu’en septembre 2024, M. Atanga Nji a envoyé un courrier à Elecam, lui disant qu’il reconnait Kona Robert comme président National du PCRN ?
Est ce que vous savez que depuis lors, ce ne sont que les représentants du seul PCRN légal qui siègent à la commission électorale mixte, parce que M. Éric Essousse s’est rendu compte que Atanga Nji fait de l’esbroufe. Ce n’est pas que M. Kona Robert n’a pas envoyé des représentants, il les a envoyé, sauf qu’ils ont été rétorqués par la direction générale d’élections Cameroon, et c’est les seuls représentants du PCRN légal qui y sont reconnus et qui y travaillent depuis le 02 Janvier 2025.
Comme pour dire que, quel que soit le bout par lequel l’on prend le problème, M. Atanga Nji sait qu’il ne peut rien faire. Par contre, ce que Atanga Nji Fait, ce n’est pas de l’amusement, il distrait les troupes. Pendant que le RDPC est en train de préparer les élections, vous êtes concentrés dans les affaires judiciaires. Pendant qu’il empêche Cabral Libii d’aller vendre son projet de société aux camerounais pour leur indiquer ce qui entend faire, le RDPC se meut. Et, M. Atanga Nji sait qu’à la fin, on sera candidat, mais on n’aura pas fait campagne, et on est mort en guerre car, les trois mois de campagne ne suffiront pas. Et, c’est la seule manière pour lui de nous nuire, parce qu’il sait que pendant la campagne il ne peut plus rien. En gros, nous faisons confiance à la justice camerounaise.
L’Alliance avec l’UPC dans le departement du Nyong-et-Kéllé
Avec l’UPC, le PCRN a de bons rapports dans le département du Nyong-et-Kéllé, parce que nous entendons mutualiser nos forces, si cet UPC là ne s’entent pas avec le RDPC. Parce qu’il y a des factions de l’UPC qui quelques fois, se retrouvent dans la majorité présidentielle. Avec cette faction là, on ne peut pas évoluer, mais il y a une faction de l’UPC qui est restée fidèle aux idéaux de ses pères fondateurs. Avec cette faction, nous avons une entente dans le cadre de la mutualisation des forces pour ensemble surveiller les votes. Nous le PCRN, nous travaillons ensemble avec l’UPC, pour dérouter le RDPC dans le Nyong-et-Kélé.
Billy Kolla













