C’est deux journées de travaux intenses à l’attention des chefs d’entreprises africains, conduits par des experts en Responsabilité Sociétale des Entreprises venus de plusieurs pays dans le monde. Le Forum International sur la RSE qui se déroule les 17 et 18 Octobre, organisé par Linda Tatabod Elimbi depuis deux ans, sera bouclé par une cérémonie Awards.
“Nous sommes unis par une vision commune visant à favoriser une croissance durable et l’équité à travers l’Afrique. C’est non seulement un honneur mais aussi une profonde responsabilité de convoquer ce forum sous le thème « Répondre aux changements climatiques : Défis et Opportunités pour l’Afrique ».” a déclaré Mme Linda Tatabod Elimbi, dans son discours de circonstance.
La présidente du Comité d’organisation, par ailleurs fondatrice de KB Empower Foundation soutient que “Le continent africain, riche en diversité et en esprit, est confronté à des défis uniques dans le domaine de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). L’intégration de la RSE dans les stratégies commerciales n’est plus une simple case à cocher de conformité, mais un élément essentiel des pratiques commerciales durables qui exigent des actions réelles et percutantes. Cette année, nous sommes animés par la mission de transformer ces défis en tremplins vers l’innovation et le développement durable”.
La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le représentant du Gouverneur du Littoral, en la personne de Ekeyok Dame Étienne, chef Daesc de la région. “Le changement climatique est l’un des défis les plus urgents de notre époque. Et l’Afrique est particulièrement vulnérable à ses impacts. Il transforme l’environnement à travers la sécheresse, et la pénurie d’eau, les inondations et la dégradation des sols. L’augmentation des maladies à transmission vectorielle, et le désastre sur la culture et la sécurité alimentaire”, selon M. Ekeyok Dame Étienne qui s’est exprimé au micro de Wing Press Africa, “Les entreprises africaines sont appelées à prendre en compte des impacts du changement climatique, et développer des stratégies pour s’adapter et innover dans ce contexte.”
Roblain Namegni pense que les entreprises sont obligées d’accompagner la mise en place d’une économie verte, car c’est l’un des but de ce forum, pousser une réflexion sur la mise en place d’ une économie verte. Entre autres sujets de réflexion, les travaux visent à mobiliser les parties prenantes et bâtir des partenariats pour les actions climatiques Cemac et Monde, et également des exposés sur les risques climatiques et stratégies d’adaptation et de résilience pour les entreprises.
Ce que dit l’ONU à travers son organisme météorologiques
Selon l’Organisation Météorologique Mondiale, les pays africains perdent en moyenne de 2 à 5 % de leur produit intérieur brut (PIB) à gérer les extrêmes climatiques, et nombre d’entre eux réaffectent jusqu’à 9 % de leur budget à cet effet. D’après le rapport susmentionné, il est estimé que, au cours de la prochaine décennie, l’Afrique subsaharienne consacrera entre 30 et 50 milliards USD, par an à l’adaptation, soit 2 à 3 % de son PIB.
En l’absence de mesures adéquates, jusqu’à 118 millions de personnes extrêmement pauvres vivant avec moins de 1,90 USD par jour, pourraient être exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique d’ici à 2030. Selon les chiffres présentés dans ce rapport, cette situation fera peser une charge supplémentaire sur les efforts de lutte contre la pauvreté et freinera sensiblement la croissance.
Les pays africains doivent accorder la priorité à l’augmentation des investissements dans les Services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) et accélérer la mise en œuvre de l’Initiative «Alertes précoces pour tous» afin de sauver des vies et des moyens de subsistance. Toujours selon ce rapport, une telle démarche contribuerait à atténuer les risques, à renforcer les capacités d’adaptation, à accroître la résilience à l’échelle locale, nationale et régionale et à orienter les stratégies de développement durable.
Billy Kolla