Des experts du commerce et des douanes venus des 11 pays membres de la Communauté Economique des États de l’Afrique Centre (CEEAC), ont débuté ce lundi 15 juillet à Douala, capitale économique du Cameroun, un atelier régional pour le renforcement des capacités, et de dialogue sur les règles d’origine de la Zone de Libre Échange continental Africaine.
C’est à la suite des problèmes d’irrégularités des membres et au besoin d’intégration continentale sans cesse grandissant soulignés par Jean Luc Mastaki, directeur sous régional de la commission économique des nations Unis pour l’Afrique centrale. L’atelier réunit le représentant du ministère du commerce, des hauts officiers du ministère des finances, le commissaire de la CEEAC. Les experts du secteur privé… Cette réunion de 3 jours a deux objectifs majeurs veiller au respect de l’objectif principal de la CEEAC qui selon le traité vise << la création d’une ligne économique en Afrique centrale>>. Deux décennies se sont écoulées depuis la mise sur pied d’une zone de libre échange continental, mais seulement 4 pays sont en règle sur les 11 pays qui la constituent. Alors, il sera également question de connaître quels sont les freins des membres retardataires et de faire une formation pour une mise à jour rapide.


La CEA, partenaire de la CEEAC vient l’accompagner dans sa mission <<pour nous c’est essayé d’accompagner nos États pour arriver à échanger davantage entre eux. Et pour y arriver il faut renforcer la capacité manufacturière de la sous région. Renforcer notre tissu industriel; et pour s’industrialiser évidemment il y a un certain nombre de contraintes>> déclare Mastaki Namegabe Jean Luc
Une étude comparative montre que l’Afrique centrale effectue 1,57% d’échange intra régionaux dans la zone CEEAC tandis que les échanges des autres sous régions sont comprises entre 15% à 16%. Les règles de base s’avèrent nécessaires pour créer des produits locaux et protéger la sous région contre d’éventuels problèmes. <<S’il nous faut avoir un contenu local par rapport à la zone de libre échange continentale, il faut que nous définissions les règles d’origine, s’il faut nous protéger par rapport à d’autres produits extra communautaire… Nous sommes donc en plein pied dans le renforcement du made in central Africa>> ajoute Jean Luc Mastaki
Les pays de la CEEAC ont jusqu’au premier juillet 2025 pour se conformer au cadre juridique d’opérationnalisation de la zone de libre échange de la CEEAC.
Flora Lontsi