95 organisations, utilisateurs du nom de domaines «.cm » sont invités au 5ème forum national DNS organisé par l’ANTIC. D’après le Directeur Général Pr Ebot Ebot Enow, la validation d’infrastructure du nom de domaine «.cm» de Orange Cameroun avec DNSSEC, est à 2,28 %, et 0% pour les autres utilisateurs du même domaine, hormis MTN Cameroon qui est à 99,75%, Camtel 73,52% et CREOLINK à 25,35%. L’agence a obtenu l’authentification DNSSEC, et compte rependre l’idée aux exploitant du «.cm », afin que les internautes qui passent par ce domaine internet, naviguent en toute sécurité , ayant l’assurance de son authentification.
Après l’obtention le 8 avril 2025, de l’authenticité DNSSEC pour ce nom de domaine camerounais, l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) a organisé la 5ème édition du Forum national DNS à Douala, du 08 au 10 Décembre 2025, sous le thème « DNS et souveraineté : bâtir un Internet sûr et de confiance autour du “.cm”. ». D’après l’Antic, de nombreux internautes restent vulnérables aux mauvaises configurations DNS et aux attaques de détournement, ce qui peut perturber l’accès aux services numériques essentiels. Ces défis ont motivé l’ANTIC à organiser ce forum, qui réunit les principaux acteurs de l’Internet, notamment les opérateurs télécoms, les fournisseurs de services et les institutions publiques, afin de travailler ensemble pour rendre l’espace « .cm » sécurisé et fiable pour tous.

La cérémonie d’ouverture présidée par le DG de l’ANTIC
Des administrations publiques, des représentants des bureaux d’enregistrement (registrars) des représentants des fournisseurs d’accès à Internet, des représentants des sociétés d’hébergement, pour un total de 95 participants qui devront être formés, avec l’appui technique de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) et de l’African Network Information Centre (AFRINIC), sur le renforcement de la sécurité et la confiance dans l’infrastructure Internet nationale, à la suite des avancées réalisées dans l’écosystème numérique camerounais.
À Wing Press Africa, le DG de l’ANTIC, a précisé qu’avec l’authenticité DNSSEC du nom de domaine « .cm », le Cameroun marque un pas historique vers la souveraineté numérique. “Cette réalisation garantit que, lorsque les utilisateurs visitent un site enregistré sous le domaine « .cm », ils peuvent avoir confiance dans son authenticité”, a-t-il déclaré.
Un problème quasi résolu par l’ANTIC
Aujourd’hui, alors que plus de 5,16 milliards de personnes utilisent Internet dans le monde, chaque requête DNS, chaque résolution de nom de domaine, chaque accès à un service en ligne dépend de l’intégrité et de la sécurité de cette infrastructure critique. Au Cameroun, avec environ de 8 millions d’internautes, cette responsabilité n’a jamais été aussi lourde. Les investigations continues des équipes techniques de l’ANTIC confirment que les problèmes d’accès aux contenus web rencontrés par les citoyens camerounais trouvent encore trop souvent leur origine dans des configurations DNS inadéquates. Ces dysfonctionnements, bien qu’invisibles, impactent directement l’économie numérique du pays, et l’accès des populations à certains services essentiels.
Quelques statistiques actuelles qui illustrent l’urgence sécuritaire DNSSEC
Dans le monde, 40% de domaines DNS intègre l’extension DNSSEC, alors que la validation DNSSEC est de 59,84%. En Afrique, la moyenne de validation DNSSEC est de 47,77%. Cette moyenne est de 56,60% au Cameroun. Le DG de l’ANTIC a expliqué que ces chiffres révèlent une réalité contrastée. Au niveau national, les disparités sont encore plus significatives car, la moyenne nationale est en effet tirée vers le haut par : MTN avec un taux de validation de 99,75% ; et CAMTEL avec 73,52%. Ces deux opérateurs sont suivis de très loin par : CREOLINK avec 25,35% ; et Orange Cameroun avec seulement 02,75% de taux de validation DNSSEC. D’après l’ANTIC, tous les autres acteurs concernés sont pour l’instant à 0%. “J’insiste sur les chiffres de validation DNSSEC pour que nous comprenions bien qu’avoir une zone signée DNSSEC ne suffit pas et qu’il est important que la validation soit activée côté résolveurs DNS. C’est là que réside le défi majeur pour nos opérateurs”, a déclaré le DG de l’ANTIC.
Autres préoccupations sécuritaires d’internet au Cameroun, et Objectif de l’ANTIC
Bien que le Routage n’ait pas de lien direct avec le DNS, l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication entend étendre les discussions de l’édition 2025 du Forum national sur le DNS, aux problématiques de sécurité du routage au moyen de la RPKI. La Resource Public Key Infrastructure (RPKI) est un cadre de sécurité visant à valider cryptographiquement les annonces de routage Internet et à se protéger contre le Détournement de routes. En d’autres termes, ce système relie les blocs d’adresses IP et les numéros de système autonome (ASN) à leurs propriétaires légitimes. Ici et plus que pour le DNSSEC, les efforts collectifs sont nécessaires. En effet, seulement 27% de réseaux dans le monde valident activement les annonces BGP, et seulement 50% des préfixes IP en exploitation sont couverts par le RPKI.
Face à ces enjeux globaux, l’ANTIC a défini des objectifs ambitieux mais réalisables pour positionner le Cameroun parmi les nations les plus avancées en matière de sécurité DNS et BGP avec pour objectif d’Atteindre 98% de validation DNSSEC pour tous les opérateurs de télécommunications et fournisseurs d’accès Internet en activité au Cameroun, et Réaliser 100% d’implémentation RPKI pour tous les opérateurs camerounais, d’ici le premier semestre 2026.
Billy Kolla












