En pprésence du président du conseil régional du Littoral, du représentant du Gouverneur du Littoral et du maire de la ville de Douala, le ministre de l’agriculture Gabriel Mbairobe, a présidé aux côtés de Yvette Doume Banlog, la cérémonie de lancement riche et bondée du All Kassava édition “1”. C’était en compagnie du représentant du ministre des relations extérieures.
Des centaines de producteurs de manioc et ses dérivés, en majorité des femmes rurales encouragées par le Minader, ont présenté au gouvernement et au public camerounais, leurs productions, au lancement du Festival International du Manioc (All Kassava) qui a débuté ce Lundi 11 Novembre à Douala. Le ministre Gabriel Mbairobe de l’agriculture, qui a coupé le ruban inaugural, a rappelé dans son discours que le manioc camerounais est sur une bonne voie vers le sommet du marché mondial. “Le Manioc est une chaîne de valeur qui non seulement crée de la richesse, mais aussi crée des emplois. C’est un vecteur de développement économique, et je suis très ravi que ce soit les femmes qui portent le développent du manioc.” A-t-il fait savoir à micro de Wing Press Africa, au cours de la cérémonie inauguration du Festival International du Manioc qui se tient à la maison du parti de Bonanjo, du 11 au 16 Novembre 2024.
Dans la foulée de la cérémonie, la Promotrice, Yvette Doume Banlog a souligné dans son discours, le problème de conformité internationale des produits dérivés du manioc made in Cameroun, un blocus pour la commercialisation efficace desdites productions, au-delà du Cameroun. Mme Yvette Doume Banlog entend à travers ce festival international, donner plus de valeur aux dérivés du manioc. “Le président Paul Biya, a ratifié il y a quelques temps, les accords de partenariats économiques avec l’union européenne, c’est une mine d’or pour le Cameroun, ce qui signifie que nous avons tout le marché européen qui nous est ouvert, or nos produits ne respectent pas les normes internationales compétitives” a-t-elle déclaré.
Mme Banlog nourrit l’espoir que ce festival marquera le début de la relance de la chaîne de valeur manioc au Cameroun. Elle soutient que le Manioc, possède non seulement une variété de mets culinaires, mais aussi un potentiel économique énorme qui peut sortir le monde rural de la pauvreté. “Les industries brassicoles, pharmaceutiques, textile et de papeterie, utilisent de l’amidon issue du manioc, chacune d’elle à des fins bien précises. Nous avons dénombré une vingtaine de produits à base du manioc, donc les artisanes détiennent chacun un savoir-faire particulier.” La 1ère édition du All Kassava réuni des producteurs, des institutions de financement, des assureurs, des chercheurs, des experts du froid, des experts des normes et certifications, des experts de la propriété intellectuelle pour labeliser le savoir-faire ancestral du Cameroun, les CTD, toutes ses parties prenantes participeront à l’accomplissement du développement économique de la filière manioc au Cameroun.
D’après le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Gabriel Mbairobe
“Notre pays, Bien qu’ayant une production agricole abondante, bien qu’étant le grenier alimentaire de l’Afrique Centrale, bien que disposant abondamment des terres arables, et une force de travail jeune, bien que disposant suffisamment de main d’œuvre jeunes et diversifiées, fait tout de même face à des problèmes de sécurité alimentaire, car le Cameroun a 11% de la population qui vit en dessous du seul de l’alimentation normale. Peut-être à cause de la mauvaise répartition de la production, 60% de nos populations étant concentrées dans les grandes villes, alors que la production se fait en milieux ruraux, très souvent enclavés et donc difficile de sortir ces productions.”
C’est pour cela que le Festival International du Manioc All Kassava, a toute son importance. D’abord parce que le Manioc est l’une des rares cultures, qui est produite dans nos dix régions, ensuite le manioc contribue efficacement à la sécurité alimentaire de notre pays : Nous avons une production aujourd’hui qui tourne autour de 6 millions de tonnes de Manioc par an, donc 200 kg de manioc par Habitant. Ce qui est largement au-dessus de la norme de la FAO qui a prévu 190 kg par habitant.
Le manioc Emploi beaucoup de Femmes et de jeunes, parce que c’est une chaîne de valeur, qui permet de produire 14 sous-produits : la Farine de Manioc, l’amidon, le Bobolo, le Miondo, le Tapioka, le Mitumba, le Wata fufu, les galettes de Manioc, les chips de Manioc, etc… D’après le Ministre Gabriel Mbairobe qui a fait ces déclarations à Wing Press Africa, l’organisation de ce festival international du Manioc est en droite ligne des prescription du président Paul Biya, raison pour laquelle il a identifié le manioc comme une des cultures phares, de la politique camerounaise d’Import-substitution, “parce que la farine de manioc peut aisément se substituer à la farine de blé” a-t-il déclaré.