Afin de mieux éduquer les les familles et les éducateurs sur l’autisme, le Synautaf, regroupement de plusieurs associations de prise en charge et de lutte contre l’autisme, a fait venir au Cameroun, des professionnels de la psychologie clinique en vue d’une formation nourrie contre l’autisme.
D’après le Dr Mamouni Fatma, Psychologue et spécialiste du trouble du Spectre de l’autisme en France, “l’autisme est un trouble du neurodéveloppement, dont la cause est principalement génétique, et dont les premiers symptômes peuvent apparaître à partir de 18 mois : les troubles de la communication, les troubles de la socialisation, ainsi que des intérêts restreints et répétitifs du patient, sont entre autres ces symptômes.” Dr Mamouni Fatma est la formatrice venue de France pour ces deux jours de formation organisée par la Synautaf au Cameroun, avec le soutien de la Communauté urbaine de Douala, qui, à travers son Centre Multifonctionnel situé à Bepanda, prend en charge sur le plan éducatif les personnes autistes. “
L’événement organisé au centre Multifonctionnel de Bepanda ce Vendredi 27 Septembre 2024 à 10h, comprenait, outre une séance de formation, la projection d’un film documentaire sur l’autisme titré” « Le Silence des Autres ». D’après le président de l’association « La Voix des Autistes » en la personne de Ntem Massoma David,
“L’événement avait également pour but de Fédérer autour d’une même vision, plusieurs associations de pris en charge et de lutte contre l’autisme, laquelle vision comprend la Promotion de l’équité, et l’inclusion des personnes en situation d’autisme, et leur permet l’accès à une vie digne et une meilleure autonomie sociale. Au Micro de Wing Press Africa, l’expert en prise en charge psycho-éducative à souligné que Ladite formation a pour but de permettre de détecter l’autisme très tôt, et donc d’engager la prise en charge à temps.
La Synautaf existe depuis pratiquement 5 ans, et à mener des actions qui ont permit de sensibiliser des milliers parents, de détecter et de prendre en charge plus de 200 enfants autistes sorties des maisons, plus d”une centaines d’enfants intégrées dans des centres, et plus des 500 parents qui ont été formés à la prise en charge des enfants autistes, et parmis ces parents, certains ont décidé de participer systématiquement aux réunions mensuelles dans des centre spécialisé, et ceux qui sont formés dans des programmes particulier. “Nous sommes satisfait, bien qu’il reste encore beaucoup à faire, car dans des zones reculées, nous avons des difficultés alors que la demande y est très forte.” soutien Mao Ma Souhe, Orthophoniste d’Etat et président du Synautaf, qui a profité pour lancer un appel aux partenaires afin que ceux-ci aident à atteindre un de ses objectifs qui est de créer une plate-forme permanente d’interconnexion des personnes autistes.
La Synergie Autisme Afrique (Synautaf), est un regroupement de plusieurs associations qui ont pour intérêt commun les personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme (TSA), ou tout autres troubles apparentés.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé
On estime qu’un enfant sur 100 dans le monde est atteint d’autisme (1). Cette estimation n’est qu’une moyenne et la prévalence déclarée varie considérablement d’une étude à l’autre. Un certain nombre d’études bien contrôlées font néanmoins état de taux sensiblement plus élevés. On ignore encore la prévalence de l’autisme dans beaucoup de pays à revenu faible ou intermédiaire.
Droits humains
Toute personne, y compris celle atteinte d’autisme, a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre.
Pourtant, les personnes autistes sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination. Elles peuvent être par exemple injustement privées de soins, d’accès à l’éducation et de possibilités de participer à la vie de leur communauté.
Les personnes atteintes d’autisme ont les mêmes problèmes de santé que la population générale. Cependant, elles peuvent en outre avoir besoin de soins de santé particuliers liés à l’autisme ou à d’autres affections concomitantes. Elles peuvent être plus vulnérables aux maladies non transmissibles chroniques en raison de facteurs de risque comportementaux comme le manque d’exercice physique ou un régime alimentaire inadapté et elles sont plus exposées au risque de violence, de traumatismes et de mauvais traitements.
Les personnes autistes doivent pouvoir accéder aux services de santé pour y recevoir des soins de santé généraux comme le reste de la population, y compris aux services de promotion de la santé et de prévention, ainsi qu’au traitement des maladies aiguës et chroniques. Cependant, leurs besoins en matière de santé sont moins bien couverts que ceux de la population générale. Elles sont aussi plus vulnérables dans les situations d’urgence humanitaire. Un obstacle courant est la méconnaissance et la conception erronée que les prestataires de soins ont de l’autisme.