Pour une meilleure organisation en vue d’améliorer le réseau et le déploiement logistique sur le terrain des opérations, plus de 60 dirigeants de la logistique militaire d’Afrique de l’Ouest sont à Douala pour deux jours de conférence, à l’initiative de l’armée américaine conduite par le Brigadier Général George T. M. Dietrich III. La cérémonie a été présidée par le Général Benoît Eba Eba, Commandant de la 2ème Région Militaire Interarmées du Cameroun
C’est dans le cadre du WALC 2024, que le commandement américain pour l’Afrique et les forces armées camerounaises organisent à Douala au Cameroun, une conférence sur la logistique militaire en Afrique de l’Ouest, durant deux jours. Il est question pour les américains, de transmettre aux pays africains, une certaine expérience en matière de logistique militaire aux armées africaines. La cérémonie d’ouverture a été présidée au K. Hôtel (Bonanjo, Douala 1er), ce Jeudi 19 Septembre 2024, par le général camerounais de Brigade Aérienne, Eba Eba, en sa qualité de représentant du Chef d’état major des armées. “vous savez que sans la logistique, on ne peut rien faire. Certes nous avons des moyens logistiques qui nous ont permis d’aller jusque là, mais dans la perspective des opérations à venir, et celle de travailler avec les pays amis, il est nécessaire qu’on améliore notre savoir-faire, surtout en matière d’organisation de ladite logistique, d’où l’importance de cet événement” a déclaré au micro de Wing Press Africa, le Général Eba Eba, par ailleurs commandant de la 2ème Région Militaire Interarmées du Cameroun.

C’est une conférence ou plus de 60 dirigeants de la la logistique militaire de 13 pays et organisations de l’Afrique de l’Ouest, avec les États-Unis, échangent sur les défis logistiques communs et identifieront les opportunités de coopération pour améliorer l’interopérabilité et l’efficacité opérationnelle. “Nous sommes ici pour nous entretenir à propos de la logistique opérationnelle, comment organiser et préparer nos forces pour les engagements, et on ne peut pas le faire seul. C’est d’ailleurs pour ça que les américains ont eu la bonne idée de nous organiser tous en africains au Cameroun, et nous accompagner parce qu’ils ont une expérience certaine, et une certaine expérience”. a déclaré le Général Melingui Nouma, inspecteur des forces à l’état major des armées du Cameroun, au micro de Wing Press Africa.
“Le WALC est une plateforme essentielle pour la collaboration régionale, permettant aux dirigeants militaires et civils de toute la région de discuter des défis logistiques communs et d’identifier les opportunités de collaboration », a déclaré le Brigadier général de l’armée de l’air George Dutch Dietrich, directeur de la logistique du commandement américain pour l’Afrique. “Je me réjouis de collaborer au cours des deux prochains jours et de poursuivre nos partenariats à l’avenir. Je tiens également à remercier nos partenaires des forces armées camerounaises de nous avoir accueillis et d’avoir contribué à organiser cette conférence au cours de l’année écoulée.” a-t-il déclaré à Wing Press Africa.

“La logistique est au cœur de tout ce que nous faisons”, a déclaré le général Michael Langley, commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique. “Notre capacité à continuer de combattre dépend de notre capacité à soutenir la force combattante ; notre capacité à répondre aux catastrophes humanitaires dépend de notre capacité à livrer rapidement des fournitures là où elles sont nécessaires ; et notre capacité à maintenir et à livrer rapidement des fournitures dépend d’un réseau logistique ou d’un système d’approvisionnement toujours prêt à réagir.” a-t-il ajouté.
S’appuyant sur le succès du WALC de l’année dernière en Côte d’Ivoire, l’événement de cette année vise à favoriser une compréhension plus approfondie et partagée des défis logistiques régionaux, des meilleures pratiques, des leçons apprises et des opportunités de collaboration. Le WALC 2024 à Douala proposera des intervenants, des panels et des discussions dirigées par des partenaires permettant aux participants d’engager un dialogue constructif sur un large éventail de sujets, notamment :
1- Les Changements et les développements significatifs dans les opérations logistiques, les partenariats stratégiques et les services au cours de l’année écoulée
2- Les Possibilités de coopération logistique et de renforcement institutionnel
3- Les Défis liés à la préparation et à la réponse aux catastrophes et aux crises.
D’après l’Ambassadeur des États-Unis au Cameroun, S.E. Christopher J. La mora, présent à L’événement, “Outre cette conférence, la coopération des États-Unis avec le Cameroun en matière de sécurité reste importante et ne cesse de se renforcer. Notre partenariat, précise-t-il à Wing Press Africa, qui a pour objectif d’améliorer la capacité de sensibilisation autour du domaine maritime du Cameroun, comprend près de 1,2 milliard de Fcfa en programmation pour les équipements, la formation et l’éducation au cours des trois prochaines années.
Les États-Unis soutiennent aussi le Programme de bateaux de boue du Cameroun, et prévoient de poursuivre ce soutien dans les années à venir avec l’arrivée de bateaux supplémentaires et la formation, permettant directement le déploiement des opérations de la Force Multinationale Mixte (FMM). Nous continuons également à soutenir le programme Cessna 208, en fournissant plus de 2,9 millions de FCFA en pièces détachées et, en soutien à la maintenance pour les vols de renseignement, de surveillance et de reconnaissance des forces armées dans l’Extrême-Nord.”

M. Christopher Lamora rappelle que “L’année dernière, 31 militaires camerounais ont suivi des cours aux États-Unis ou en Europe dans le cadre de notre programme International d’éducation et de formation militaires. Nous espérons augmenter ce nombre à l’avenir”.
Nous prévoyons, poursuit-il, de poursuivre notre relation de coopération en matière de sécurité en trouvant des moyens de veiller sur nos intérêts mutuels. Un élément clé consiste à renforcer la capacité du Cameroun à relever ses défis en matière de sécurité, tout en réaffirmant l’importance des droits de l’homme et de la transparence.”
“Au cours des deux dernières années et demie, la relation bilatérale globale entre les États-Unis et le Cameroun s’est étendue et approfondie, et mon optimisme quant à sa trajectoire s’est renforcé”. A-t-il conclu.