La Comission de la CEMAC a organisé ce jour à Douala, la deuxième rencontre entre le secteur privé des Etats de l’Afrique Centrale, élargie pour cette édition aux responsables des administrations fiscales et douanières, ainsi qu’aux organes et institutions financières de notre sous-région. L’événement se tient sur trois jours au Krystal Palace à Douala, dans le 1er arrondissement.
Plusieurs administrateurs du secteur privé de la zone Cemac sont en concertation à Douala, dans le cadre de la deuxième rencontre avec la Commission de la CEMAC . Durant trois jours (du 8 au 10), avec les administrations fiscales et douanières à Douala, les différents participants vont échanger, en vue de consolider le secteur privé de l’espace communautaire, au regard de son impact sur les économies des pays de la CEMAC. L’événement placé sur le thème « Définir les approches pour une meilleure coordination des politiques de promotion du secteur privé» a Débuté ce jour par une cérémonie d’ouverture des travaux présidé par Baltasar Engonga Edjo’o, président de la commission de la CEMAC, accompagné du Vice-président de la Commission et du Commissaire en charge du Marché Commun en la personne de Ngabo Seli MBOGO.
D’après le président de la commission dans son discours, “le secteur privé dans la sous-région, constitue un catalyseur de la croissance économique et un puissant vecteur de développement, parce qu’il participe fortement à la création de richesse dans nos pays. Il n’est donc pas étonnant qu’il soit placé au centre de toutes les attentions et de toutes les politiques de développement visant à accélérer la croissance, à lutter contre la pauvreté et à réduire les inégalités sociales.” a-t-il fait savoir. Les travaux multiples de ces jours sur le sol camerounais visent également à pousser des réflexions sur la problématique de la facilitation des activités du secteur privé qui, d’après M Baltasar Engonga, reste un sujet de préoccupation, tant au niveau mondial qu’au niveau de la CEMAC.
Le quorum est constitué de directeurs généraux des Impôts et des douanes des Etats membres de la CEMAC, du Président de l’Union des Patronats de l’Afrique Centrale (UNIPACE), du Président de la Conférence des Chambres Consulaires des Etats membres de la CEMAC (CCC-CEMAC), le Président de la Fédération des Associations Professionnelles des Établissements de Crédit, Les Présidents des Patronats, les Présidents des Chambres de Commerce, les Présidents des Associations Professionnelles des Établissements de Crédit; les Présidents des Institutions financières de la CEMAC.
D’après Célestin Tawamba patron du Groupement des entreprises du Cameroun, Il y a un véritable flou en zone Cemac : “d’après ce qui se dit, la zone Cemac serait un paradis fiscal. Non, c’est loin d’être le cas. Je dirais que la zone Cemac est un enfer fiscal. Parce que les entreprises ont trop de pression fiscale. Et, il n’y a pas que les problèmes fiscaux, il y a aussi les problèmes d’intégration. Partir d’un pays à un autre est un véritable problème. Le passeport Cemac est juste une photographie, bref, en gros on parle beaucoup et on agit très peu.” a-t-il déclaré au Micro de Wing Press Africa, tout en précisant qu’il est difficile dans la zone Cemac, de savoir quel est le système fiscal qui régule la sous-région.” Les politiques d’investissement communes ne sont pas très claires, nous avons besoin d’une visite guidée sur le plan fiscal et douanier.” a-t-il conclu.
En plus de renforcer l’intégration économique des Etats de la sous-région et d’édifier un réel marché commun apte à se projeter dans celui de la ZLECAF, les échanges visent également à réduire, voire à lever les contraintes affectant l’investissement dans l’espace CEMAC, à renforcer le commerce intrarégional et à promouvoir un label made in CEMAC, à identifier et mettre en œuvre les mesures susceptibles d’améliorer le climat des affaires et la compétitivité des entreprises